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Qui verra saura
16 mars 2008

A propos du Printemps des Poètes

C'est le Printemps des Poètes en ce moment. Hier soir je suis allée assister, par pure curiosité, à la lecture de poèmes, notamment pour l'intervention de Sarah RIGGS. Inconnue jusque là de moi mais apparemment très célèbre... Née à New-York (mais parlant parfaitement le français),poète, plasticienne et traductrice. Elle a lu qques uns de ses textes, alternant français et anglais. Agréable à l'oreille, le jeu de ses mots (avec en plus un charmant accent américain :))...

Petit extrait :

L'argent tout l'argent déjà est en excès sur ce qui nous manque

c'est le toucher mais n'importe quel toucher avec de l'amour

dedans et de l'eau on a besoin de toucher et d'eau sinon on meurt

mais du cash a-t-on besoin de cash on nous apprend à penser

qu'on a de plus en plus besoin et les bouteilles d'Evian, Hépart,

Vittel deviennent plus chères, du cash pour l'eau et du cash

pour toucher ne peut-on légaliser cela car il pleuvait du cash à la

fenêtre le cash est la fenêtre c'est ton boulot de plus en plus de

voir à travers de pénétrer le mur, frayer un chemin à travers fentes

et fêlures, ton portefeuille c'est comment soumettre ta pensée et

dresser ton cash, quand il n'y aura plus rien à dire sur le cash tu

auras utilisé tout le papier que tu avais prévu, les opinions de la

bourse montent et descendent tu joues ta vie abstraitement et

c'est amusant parce que ça ne dépend pas de toi, le plus dur est

de faire signifier le cash comme le papier signifie, dépenser

dépenser, pas te brader à prix d'or

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