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Qui verra saura
21 mai 2008

Petits extraits de Fringues de C. Orban donc

Petits extraits de Fringues de C. Orban donc :)

"Enfin, lorsque qu'Eglantine rencontre le grand amour, elle se dérobe, le temps de perdre ses kilos. Evidemment, quand elle les a perdus... l'homme est parti. Elle les reprend aussitôt pour oublier. Classique. Qu'y puis-je ? Approuver cet homme. L'amour, c'est comme le luxe : "Et le luxe, c'est tout de suite", disait Coco Chanel, elle avait raison."

"J'aurais pu hurler moi aussi contre celui qui n'avait même pas su me rendre amoureuse, car ne pas séduire une femme c'est encore plus grave que de la quitter. Dans la séduction, au moins, il y a de la vie, il y a quelque chose qui existe, qui grandit, qui fait réfléchir et créer, et qui éloigne de la mort. Qu'importe la réciprocité ?"

"Les fringues volent au secours de tous les timides, de tous les abîmés, des handicapés de la planète. les fringues prolongent, ressuscitent et modifient. Grâce à elles, je peux avoir plein de vies, comme les Pokémons. [...] Pour aller à Lamorlaye, il suffisait de passer un ensemble d'Yves à six cent quarante euros, une paire de souliers à deux cents, une ceinture à trois cents, des BO d'une valeur de mille huit cent trente de l'époque romantique, échangées contre ma bague de fiançailles [...] Ces voyages dans des mondes différents ne sont possibles qu'à condition de s'abandonner ; il faut se trahir, faire pénétrer en soi les goûts, les manies, les gestes et parfois même l'état d'esprit d'un autre. Il ne faut pas s'aimer, il ne faut pas s'habiter."

"La première fois que je suis tombée amoureuse, j'ai avalé tout le rayon fringues printemps-été de la Samaritaine. Claquer du fric, c'est ma façon à moi d'exprimer ma joie d'aimer et la peur de ne pas être à la hauteur. On était en avril, j'ai frôlé l'emprisonnement pour chèque sans provision. J'avais dix-huit ans."

"Neuf femmes sur dix se laissent glisser sur le toboggan de l'amour, elles sont intrépides, tant pis pour la pente et les échardes qui déchirent le coeur et les petites culottes en dentelle. Pour elles, l'amour, c'est la pile du lapin Duracell : sans passion, le lapin ne se tortille plus, il ne tape plus sur son tambour, il se fige mortellement."

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